Plus de 4 000 familles ont été recensées vendredi dernier dans le groupement de Binza, en territoire de Rutshuru. Elles proviennent de Katwiguru et Kiseguru, à 20 kilomètres à l’ouest de Kiwanja. Plusieurs autres centaines de déplacés venus de Buramba ont pris la direction de Nyamilima. Tous ces mouvements sont observés trois semaines après le début des affrontements entre la brigade mixée Bravo et les FDLR, rapporte radiookapi.net
La population de Binza continue à vivre dans la psychose depuis le début des opérations de la brigade Bravo contre les combattants hutus rwandais, les FDLR. Pas plus tard que vendredi, une grande partie de la population de Buramba, à environ 36 kilomètres à l’ouest de Kiwanja, a fui suite aux rumeurs d’un avertissement des FDLR. Ceux-ci auraient demandé à la population d’évacuer le milieu avant qu’ils ne lancent une offensive contre la brigade mixée Bravo des FARDC.
Les déplacés qui ont fui Katwiguru au cours des trois dernières semaines refusent toujours de rentrer. «Nous ne pouvons pas rentrer comme ça, car la sécurité n’est pas encore garantie. Certes, il n’y a plus d’affrontements, mais les sources d’insécurité sont permanentes dans le milieu. Moi, je me réfugie toujours à Kinyandoni », explique l’un des déplacés à radiookapi.net.
Pour Semeyi Kasereka, animateur de la Commission électorale indépendante, plus de 4 000 familles des déplacés sont déjà recensées à Kiwanja. 5 00 familles parmi ces déplacés se regroupent dans le camp militaire de Nyongera près de Kiwanja. D’autres encore sont accueillis dans des villages le long de l’axe Kiwanja-Nyamilima. Moins de 50 familles sont restées dans ce secteur, dans des maisons environnant le camp mobile du bataillon indien de la Monuc à Katwiguru.
