Ils sont au total 500 ménages recensés actuellement dans le camp de Nyongera. Leurs conditions de vie sont déplorables, selon eux. Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC leur a rendu visite samedi et les a rassurés du soutien de la Monuc, rapporte radiookapi.net
Ils sont venus des villages de Buramba, Katshiguru, Kisharo et Makoka, dans le groupement de Binza. Ils ont fui les combats entre les militaires mixés de la brigade Bravo et des éléments des FDLR. D’après ces déplacés, la présence des soldats mixés dans leurs localités respectives est à la base d’une insécurité permanente. S’adressant à l’ambassadeur Swing, leur représentant a dénoncé les massacres de la population civile, les viols des filles et des mères, les pillages généralisés. Ces actes sont à la base de déplacements massifs des habitants de la contrée, a expliqué la même source.
Au nombre de leurs recommandations faites à l’ambassadeur William Swing, les déplacés de Rusthuru réclament le retrait immédiat des troupes mixées pour les remplacer par des troupes brassées. Ils souhaitent aussi que la communauté internationale privilégie la solution politique et non militaire pour le rapatriement des FDLR dans leur pays.
Pour sa part, William Lacy Swing a promis à ces déplacés leur retour dans leurs villages, et ce, en soutenant la paix au Nord-Kivu. « Nous allons renforcer notre présence ici », a-t-il déclaré, ajoutant que « nous avons déjà dépensé plus de 4 millions de dollars par le truchement de OCHA et Unicef ». Swing a par ailleurs reconnu que le mixage a posé beaucoup de problèmes. Il importe, a-t-il souligné, c’est de trouver une solution
Le camp Nyongera où vivent ces déplacés est à plus de 80 kilomètres de la ville de Goma.