Les bâtiments de l’ex-Institut de l’Enseignement médical sont situés en face du camp Kokolo. Ces familles occupaient ces lieux depuis plus de 10 ans, entassées dans une promiscuité indescriptible, rapporte radiookapi.net
Ces familles de policiers expriment leur désarroi. Ils affirment ne pas savoir où aller pour l’instant. « Ils nous ont dit qu’avant de partir, ils nous donneront un peu d’argent pour nous installer ailleurs. Mais aujourd’hui, curieusement, on ne nous a même pas informés. Nous étions surpris vers 3 heures du matin, les éléments de la brigade intégrée et les policiers nous ont encerclés. Ils nous ont accordé une heure pour évacuer. Nous avions d’abord cru qu’il s’agissait d’un bouclage de routine. Mais voilà qu’ils nous chassent pour de vrai et nous ne savons pas où aller. »
Selon les témoignages d’une femme de policier, ils attendaient la venue du gouverneur. Celui-ci leur aurait promis de l’argent avant leur déménagement. « Ils ont donné de l’argent à ceux du camp Lufungula. Pour nous, ils disent qu’il n’y en a pas. Ils nous avaient demandé d’attendre l’arrivée du gouverneur pour négocier avec nous. Mais, le gouverneur nous a dit qu’il n’a pas d’argent t qu’il reviendrait le jour où il en aura. Curieusement, vers 5 heures du matin, ils sont venus nous évacuer des maisons. Nous n’avons pas où aller. Nous ne l’avons pas voulu, nous n’avons rien fait. Parmi nous il y a des veuves et des orphelins. »
Selon l’Inspecteur général adjoint de la police, ces familles vont occuper le site de la N’sele. Cette évacuation intervient au lendemain de la démolition de certaines constructions anarchiques à Kinshasa, tel le camp Tembe na Tembe. Des parkings publics ont aussi été évacués, notamment dans les communes de Bandalungwa et de Ngaliema.
