Mweka : l’OCDH dénonce les détention abusives des accusés

L’Observatoire congolais des droits humains déplore la fréquence de cas de détention prolongée des prévenus. Il a adressé aux autorités judiciaires un mémorandum à ce sujet, rapporte radiookapi.net

Dans ce mémorandum, Me Hubert Ngulandjoko, président provincial de l’OCDH, dit avoir constaté des cas où la détention des prévenus dépasse largement le délai de 48 heures. Cette situation est liée, selon lui, au manque de juge.

Maitre Hubert Ngulandjoko appelle les autorités judiciaires au respect de la loi. « Nous avons constaté, à Mweka, la détention prolongée de victimes. Mweka est située à une distance de 75 kilomètres de Lwebo, là où se trouve le juge du tribunal de grande instance. Mais le comble en est que, contrairement à la procédure légale où on reconnaît au magistrat de garder les gens pendant 2 jours, les détenus à Mweka sont gardés pendant plus de 20 jours. La conséquence est telle qu’il y a irrégularité de la détention. Voila pourquoi nous avons décrié cette situation. Nous avons rencontré le procureur qui a reconnu les faits. Nous demandons le respect de la procédure et qu’il y ait la tenue des audiences en chambre foraine à Mweka pour essayer un peu d’enrayer ce vice . »

Le procureur de la République par intérim du tribunal de grande instance de Lwebo Alain Nvuala, reconnaît cette situation. Il l’explique par le fait que la cité de Mweka n’a qu’un seul magistrat. Celui-ci met beaucoup de temps pour verbaliser les inculpés, mener des enquêtes et chercher en fin l’escorte pour les amener à Lwebo. Pour mettre fin à ce problème, il déclare avoir fait des propositions à sa hiérarchie pour doter la cité de Mweka d’un tribunal de paix.

Mweka est situé à 250 kilomètres de Kananga.