La formation a été organisée par l’ONG internationale Konrad Adenauer, avec l’appui financier de l’Union européenne. Objectif : rappeler aux policiers certains droits constitutionnels de la population, rapporte radiookapi.net
Le droit de la population de manifester pacifiquement, d’exprimer son opinion, de créer des associations et bien d’autres ont été expliqués aux policiers. Selon les formateurs venus de Kinshasa, la police n’est pas autorisée à mettre fin à une manifestation publique et pacifique en brutalisant la population. Encore moins dans une démocratie naissante comme celle de la RDC.
Paulin Munene, conseiller à la fondation Konrad Adenauer. « La police est souvent utilisée par les tenants du pouvoir pour brimer la liberté d’opinion. Alors que dans notre constitution, il est dit que personne n’est tenu à obéir à un ordre manifestement illégal. Donc, même la police ne doit pas obéir à un ordre illégal. Il faut que la police soit sensibilisée à cela. »
Ces enseignements ont duré une journée. A la fin, les policiers ont avoué être souvent soumis et influencés par les ordres de leur hiérarchie. Celle-ci, elle est pourtant censée maîtriser la constitution. Ils ont néanmoins promis d’observer avec rigueur les recommandations qui leur ont été faites au cours de la formation. « La communauté policière est entrain de faire un effort pour améliorer les choses. Je crois qu’avec les différentes formations, les choses vont s’améliorer. Mais, du moins, que la masse populaire puisse comprendre le souci du policier. »
Cette initiative de l’ONG internationale allemande est une première à Kindu. Elle fait partie d’un programme de promotion de la liberté associative dans le cadre de la 3e République.