Lubumbashi : l’Asadho dénonce les menaces de mort

L’Association africaine de défense des droits de l’Homme/Katanga accuse les membres de la solidarité katangaise d’avoir proféré des menaces de mort contre elle vendredi lors d’une marche organisé devant les bureaux de ce mouvement socioculturel dirigé par le ministre des Affaires humanitaires, Muyambo Kyassa, rapporte radiookapi.net

Dans un communiqué du 18 septembre, l’Asadho a dénoncé ce qu’elle qualifie d’abus de pouvoir de la part du ministre Muyambo. Il était question d’un dossier de spoliation des maisons de l’Etat qui oppose le ministre à monsieur Cituka Mpulu.

Timothée Mbuya, vice président de l’Asadho /Katanga, s’explique sur la question. « C’est donc pour avoir dénoncé l’enlèvement de monsieur Cituka Mpulu de Kinshasa à Lubumbashi, pour avoir aussi dénoncé certains faits que nous avions trouvés illégaux dans le dossier qui l’oppose à monsieur Cituka que le ministre Muyambo organise un groupe de personnes qui viennent nous agresser chez nous, nous menacer et scander des chansons hostiles. Ils avaient des bâtons, des drapeaux et des T-shirts à l’effigie de la Solidarité katangaise. L’un de leurs porte-parole nous a menacé en disant qu’il nous connaissait bien et que nous en verrions de toutes les couleurs s’il arrivait que nous écrivions encore sur celui qu’ils appellent leur président national. »

Le ministre national des Affaires humanitaires et président de la solidarité katangaise rejette toutes ces accusations. Il considère que c’est un mensonge orchestré par cette association de défense des droits de l’Homme.

Muyambo Kyassa précise que les membres de la Solidarité katangaise voulaient tout simplement exprimer leur indignation face à ce mensonge. « Si l’Asadho/Katanga est sérieuse, je pense que quand il y a un problème, on doit demander la version des faits de toutes les deux parties. Vous ne pouvez pas, parce que vous avez des amitiés avec un individu, chercher à nuire à un autre. Je pense qu’il est tout à fait normal que les membres de la Solidarité soient allés voir le responsable de l’Asadho pour leur dire de cesser de dire des mensonges, mais ils ne les ont jamais menacés. Je regrette que Timothée Mbuya, qui est le vice président, puisse commencer à dire n’importe quoi. Pour vous dire que nous nous sentons à l’aise dans cette affaire, quand ils ont publié leur communiqué, nous l’avons mis sur notre site www.solidaritékatangaise.org Pourquoi l’avoir mis ? Pour que l’opinion nationale et internationale puisse connaître la vérité. »