Lisala : journée "morte" pour dénoncer l'insécurité

Boutiques et marchés n’ont pas ouvert lundi à Lisala, dans le district de la Mongala. Les opérateurs économiques voulaient ainsi protester contre l’insécurité causée, selon eux, par des hommes armés le long du fleuve et dans les localités où ils vont écouler leurs produits, rapporte radiookapi.net

La cité présentait l’image d’une journée « morte ». Aucune activité commerciale n’y a été observée. Tous les commerçants voulaient exprimer leur mécontentement face aux nombreuses tracasseries dont ils sont victimes de la part des hommes en uniforme, et surtout dénoncer l’indifférence de l’autorité.

Il y a tout juste une semaine, une vingtaine de commerçants en provenance d’un marché environnant de Lisala, ont fait les frais de ces tracasseries. Ils ont été attaqués par des hommes en uniforme armés non identifiés. Ceux-ci leur ont pris toutes leurs marchandises. Pour manifester leur solidarité envers leurs collègues, les opérateurs économiques de cette cité ont alors décidé d’observer une journée « morte ». Ces derniers déplorent la passivité des autorités du district.

L’une des victimes de ces tracasseries explique : « Nous venions de Mandomba. A 7 kilomètres de Lisala, deux hommes en tenue militaire et armés, ont surgi en tirant en l’air. Ils nous ont tous jetés dans l’eau et ont récupéré les deux pirogues avec toutes les marchandises qu’ils ont emportées. Ils ont ravi à une femme qui était avec nous une somme de 2000 USD et des bijoux, et à un autre camarade 105 000 fc. Nous avons contacté Lisala, il n’y a eu aucune intervention. C’est regrettable, nous avons tout perdu. »