Bas-Uele : violences sexuelles, environ 100 cas répertoriés

C’est le résultat d’une enquête de l’Association des jeunes congolais pour le développement intégré, AJCDI, menée entre septembre 2006 et juillet 2007 dans les territoires de Buta, Aketi et Ango, rapporte radiookapi.net

Pour Jean Boni Malolo, président de l’AJCDI, les coutumes encore en vigueur dans ces contrées sont à l’origine de ces actes de violences : « Nous avons par exemple le nkokisa chez les Baboa, une pratique qui consiste, pour la femme, à donner la fille de son frère à son époux pour assurer la progéniture. Il y a encore le kapemba qui est pratiqué chez les Azande. C’est une coutume qui se consiste pour la tante à donner, comme chez les Baboa, la fille de son frère à son époux pour entretenir la progéniture. Il y a aussi la dimension économique. La fille est appelée à apporter des cadeaux provenant des activités sexuelles à ses parents et enfin, le mariage forcé » Selon cette étude, l’âge des victimes varie entre 6 et 25 ans. Le rapport cite parmi les auteurs de ces actes, des élèves, des pêcheurs ainsi que des policiers.

Outre les coutumes, le rapport note que la sous information, l’impunité et le disfonctionnement de l’appareil judiciaire sont parmi les facteurs qui favorisent favorisant ces pratiques. D’où la nécessité de sensibiliser les populations locales sur la nouvelle loi sur les violences sexuelles et de renforcer les capacités des juridictions civiles et militaires, souligne encore le rapport de l’Association.