Kaniola : violences sexuelles, sur 1800 victimes, seules 50 sont assistées

Un constat fait mardi par une mission conjointe Unfpa et Camps. Ce centre d’assistance assure l’accompagnement psychosocial de plus de 1800 victimes. Seules 50 d’entre ces femmes ont bénéficié jusqu’alors des activités de réinsertion dans la société, rapporte radiookapi.net

Le centre d’assistance psychosocial Camps a initié quelques projets en faveur de ces femmes victimes de violences sexuelles de la part des groupes armés. L’objectif est de les maintenir dans une auto prise en charge. Pour cela, un moulin à mazout fonctionne à Kaniola depuis le mois de septembre.

Des machines à coudre sont aussi à la disposition des victimes pour leur réinsertion dans la communauté. Les femmes ayant choisi la coupe et couture, comme Janette Kalumuna, réclament que des efforts supplémentaires soient fournis pour les soutenir. « Nous apprenons la coupe et couture, mais il nous manquent des tissus. Nous demandons à notre bienfaiteur de nous donner des tissus pour nous permettre de gagner un peu d’argent en vendant nos produits. Pour l’instant, je ne fais que raccommoder des habits en lambeaux qui ne rapportent que 20 FC (0,04 USD) pour acheter du savon. »

Le chef d’antenne provincial du programme des Nations Unies pour la population, Jean Paul Lionzo Mpia, reconnaît qu’il y a encore beaucoup à faire pour ces femmes. « Un seul projet ne peut pas résoudre tout le problème. Mais les activités que nous menons, nous allons faire en sorte de les renforcer pour réinsérer un plus grand nombre. Nous allons augmenter les ressources, changer de stratégies pour continuer l’activité de réinsertion. D’ici les 4 prochaines années, je pense qu’on atteindra l’objectif. »

Le centre qui assiste les victimes se réjouit toutefois de constater que les cas de viol ont baissé. Selon eux, c’est grâce à la détermination des FARDC déployés sur le terrain.