Tshikapa : la société civile et la loi sur les violences sexuelles

L’application de la loi sur les violences sexuelles est au centre d’un séminaire de deux jours à Tshikapa au Kasaï Occidental. Policiers, agents des cours et tribunaux ainsi que les responsables des ONG participent à cette rencontre. La maîtrise de cette loi permettra aux participants de mieux traiter les cas de viols et de mettre fin à l’impunité, selon la commission juridique de cet atelier, rapporte radiookapi.net

Plusieurs cas de viols n’aboutissent pas toujours à la justice à cause de l’ignorance de la loi sur les violences sexuelles, d’après Samuel Kabadi Komba président de la commission juridique de ce comité. Cette ignorance empêche les agents des cours et tribunaux de faire appliquer les sanctions prévues dans la loi. Ce qui est, selon lui, à la base de l’augmentation de la criminalité et l’impunité.

rn La maman d’une victime de 9 ans témoigne : « Ma fille a été violée il y a plusieurs jours. J’avais porté plainte contre les auteurs de ce viol, mais en ce moment je vois ces garçons circuler librement. C’est pourquoi vous nous voyez souvent recourir à l’arrangement à l’amiable sans recourir à la justice. Nous demandons à l’Etat de veiller sur ce dossier de viols parce qu’on arrête les gens mais quelques jours après nous les voyons circuler librement . »

Les victimes recourent aux arrangements à l’amiable. Elles accusent la justice d’agir en complicité avec les auteurs de viols. Interrogés, les policiers, magistrats et les acteurs des ONGs de droits de l’homme de Tshikapa participant à ce séminaire affirment fonder leurs espoirs sur les résultats de ce séminaire. Ils espèrent qu’ils seront bien outillés à traiter les cas de viols conformément à la loi, pour dissuader les auteurs et lutter contre l’impunité.