Bukavu : tension politique, appels à la retenue

Le gouvernement, la commission électorale indépendante et les 2 chambres du parlement appellent les différents acteurs de la société civile à s’abstenir de toute mauvaise interprétation de la crise qui déchire actuellement l’assemblée et le gouvernement provincial. En séjour à Bukavu depuis samedi, une délégation composée des représentants de ces structures rencontre toutes les parties afin de les appeler à la retenue, rapporte radiookapi.net

Ce message a été transmis ce dimanche dans la soirée aux délégués des partis politiques, aux associations des droits de l’homme, aux confessions religieuses ainsi qu’aux médias, par le 2è vice président de la CEI, commission électorale indépendante, Norbert Katintima. Cela, en présence du ministre Pardonne Kaliba des sports et de la section électorale de la Monuc-Bukavu. Norbert Basengezi Katintima: « Nous allons demander à ce que tout le monde ait un esprit apaisé. Les déclarations qui viennent des partis politiques, de la société civile, des églises, des corporations des femmes, de développement, ça ne sert à rien parce que ça ne peut pas changer le cours des événements. La cour suprême de justice est unique. Ce gouverneur, ce parlement provincial sont là parce que la Constitution est là. Laissez la cour suprême de justice et la CEI faire leur travail ».

L’occasion a également permis à la CEI de distribuer dans la salle, le communiqué rendu publique par cette commission, portant sur la réception de la notification de la décision de l’Assemblée provinciale sur la motion de censure contre le gouvernement de province votée le 14 novembre dernier. Mais aussi la réception des recours judiciaires introduits à la cour d’appel de Bukavu et à la cour suprême de justice, par le gouverneur de province.
Rappelons que cette motion avait qualifié de démissionnaire le gouvernement provincial, accusant aussi le Gouverneur du Sud-Kivu d’incompétence et de rébellion contre l’Etat. Ce dernier est également interdit d’accès aux bureaux et autres biens de l’Etat. Une décision que Célestin Chibalonza et son équipe avaient rejetée le lendemain.