Lemba : la Forc dénonce le mauvais traitement infligé à ses membres

La Fédération des ouvriers du transport routiers de la RDC, Forc, accuse certaines entreprises de transport de maltraiter ses membres. C’était au cours d’un point de presse animé samedi dans cette commune de la capitale, rapporte radiookapi.net

La Forc déplore également le détournement des fonds de cotisations sociales de ses membres dans ces sociétés. A cet effet, elle demande à l’Institut national de sécurité sociale, INSS, de mener une enquête approfondie dans toutes ces sociétés en vue d’éclairer cette situation.

André Tikoji, président de la Fédération des ouvriers du transport routier du Congo, explique la situation. « On a voulu faire un état des lieux du transport routier par rapport à ce que devait être l’intervention de l’Etat, le ministère du Travail et le ministère des Transports. Le point le plus important pour nous, c’est de dénoncer le détournement des cotisations sociales de nos membres par les employeurs routiers dans leur ensemble. Et là, nous avons constaté que l’INSS, qui devait en principe chercher à capitaliser toutes ces données, et récupérer tout cet argent, n’a pas fait son travail. Nous demandons à l’INSS de pouvoir faire son travail. Nous sommes là pour pouvoir leur fournir des données qui vont leur servir d’indicateurs pour pouvoir vérifier tout ça. »

L’ADG de l’INSS, présentement à Bruxelles, salue cette initiative. Toengaho Lukundo affirme que cette dénonciation permettra aux contrôleurs de l’INSS d’enquêter sur ces éventuels détournements de cotisations. Ceux-ci seraient déjà sur le terrain. « L’INSS est dans l’obligation, effectivement, de suivre cette situation et d’aller vérifier avec nos inspecteurs. Et, on tiendra informé ceux qui ont dénoncé cela de la situation qu’on aura enregistrée. Nos contrôleurs sont sur le terrain. Je crois que l’action de nos contrôleurs sera maintenant renforcée avec cette dénonciation. Et nous allons vérifier immédiatement. Et nous allons inviter nos amis à venir partager avec nous l’information qu’on aura à leur fournir. S’il s’avère que ces employeurs sont en règle, ils seront informés. Mais s’il s’avère aussi qu’ils ne sont pas en règle, ce sera l’occasion pour les obliger à s’acquitter de leurs obligations. Nous n’accusons personne jusqu’à preuve du contraire. Il faut qu’il y ait un travail de vérification à partir de lundi. »