Les prix officiels du ciment à Kinshasa ont été fixés à l’achat, chez les grossistes, à 6 300 francs congolais, et à la vente, auprès du consommateur, à 6 900 francs congolais. Les détaillants, mécontents de cette structure des prix sont tentés de fermer leurs dépôts, constate radiookapi.net
Ils justifient leur attitude par le fait qu’ils ont du mal à s’approvisionner auprès des grossistes. Ceux-ci ne joueraient pas, d’après eux, franc jeu et n’appliqueraient pas eux-mêmes les prix officiels.
Un détaillant dans la commune de la Gombe explique : « Comme les grossistes savent qu’ils peuvent davantage tirer profit, ils font la spéculation en faisant croire aux détaillants que l’entreprise Cilu ne vend pas. Ainsi, ils nous obligent de passer par des intermédiaires qui nous exigent des commissions allant jusqu’à 300 francs congolais par sac. A notre tour, pour gagner quelque chose, nous préférons revendre nos marchandises aux personnes qui ont des chantiers en cours, généralement des hauts cadres du pays. Ceux-ci nous contactent, et nous nous mettons d’accord sur le prix, puis nous leur livrons le ciment. C’est de cette manière que nous résistons dans ces affaires. »
De son coté, le ministère de l’Economie affirme qu’il compte veiller à l’application de la nouvelle tarification de ce produit. Le secrétaire général de ce ministère, M. Boni Mwawatadi Banjila promet des sanctions aux récalcitrants : « Ceux ou celles des opérateurs économiques qui font la rétention des stocks doivent savoir que cela constitue une infraction. Tout opérateur économique qui sera pris en flagrant délit verra sa marchandise saisie et vendue publiquement. La marchandise doit être étalée, le prix doit être affiché, visiblement et lisiblement. »
