Une délégation des autorités politico administratives du territoire de Aru, en Ituri, province Orientale, a rencontré samedi dernier les autorités militaires et politico administratives du Sud-Soudan dans la localité congolaise de Kengezi Base. Située à plus de 300 kilomètres au nord de Bunia, cette localité a été le jeudi dernier le théâtre d’échanges des tirs entre les FARDC et les éléments de la rébellion sud soudanaise du SPLA. La délégation congolaise n’a pas pu obtenir le départ de ces derniers, rapporte radiookapi.net
Les deux délégations ont demandé une trêve de 7 jours aux deux parties en conflit en attendant la tenue prochaine d’une rencontre bilatérale entre le gouverneur de la province Orientale et celui de la province sud soudanaise de l’Equateur. Cependant des points de divergences demeurent. Selon l’administrateur du territoire de Aru, M. Mawa Enzoroni, le calme est revenu à Kengezi, mais la tension reste encore perceptible entre les troupes congolaises et les rebelles sud soudanais. Ces derniers se trouvent encore sur le sol congolais après leur incursion de jeudi dernier, ajoute la source, précisant que les deux forces se tiennent à une distance de 150 mètres l’une de l’autre. L’administrateur du territoire explique : « Ils ont voulu aussi que notre armée rentre à Rumu dans la position initiale pour qu’eux aussi continuent à rester dans leur position initiale. Dans la foulée, ils ont demandé qu’on puisse créer une zone tampon. Cette zone tampon va de la frontière vers l’intérieur du territoire congolais. C’est là ou` nous avons refuser ! On ne peut pas créer une zone tampon à l’intérieur du territoire congolais. La zone tampon doit être de part et d’autre de la frontière
Pour rappel, les échanges des tirs entre les rebelles du SPLA et les FARDC ont commencé après que le commandant du SPLA basé dans le district sud soudanais de MOROBO a traversé jeudi dernier la frontière pour chasser les agents des services de l’Etat congolais opérant au poste frontalier de Kengezi Base.
