C’est depuis une dizaine d’années que la catastrophe naturelle qui a secoué la ville de Bukavu et ses environs était prévisible. Les propos sont du chercheur Dieudonné Wafula de l’Observatoire volcanologique de Goma, tenus ce mardi au chef-lieu de la province du Sud-Kivu rapporte radiookapi.net
D’après ce scientifique, des sensibilisations avaient été faites, mais personne n’y avait prêté attention. Dieudonné Wafula explique : ” Nous nous retrouvons ici dans une région où la cassure des rifts est dominante. Depuis 1997, nous avons parlé des tremblements de terre qui étaient déjà ressentis il y a 10 ans, ici au niveau de la ville de Bukavu. Nous avions en ce moment-là parlé de réactivation sismique du bassin du lac Kivu. Cela doit nous interpeller ». Et de poursuivre : « La première des choses, il ne faut pas continuer à construire les maisons en étage de n’importe quelle manière, surtout comme vous en avez l’habitude ici. Il faut associer les experts, des bons ingénieurs; respecter ne fût-ce que les petites notions parasismiques. Si les fissures sont très prononcées, il faut casser le mur; si la maison a déjà subi des cassures aussi très prononcées, il faut détruire la maison. Mieux vaux détruire la maison que perdre des vies humaines. »
Le chercheur conduit une délégation d’experts en gestion des risques naturels de l’OVG (Observatoire volcanologique de Goma.
