Le calme règne ce vendredi matin à la base militaire de Kamina, à 600 Km de Lubumbashi. Plusieurs éléments issus du CNDP sont retournés dans leur caserne. ils ont déposé les armes au dépôt du bataillon et non au dépôt général qu’ils avaient cassé le dimanche dernier, rapporte radiookapi.net
Le commandant intérimaire du centre de brassage a pu s’entretenir jeudi soir avec le commandant des éléments issus du CNDP après la tension du matin. La situation est donc revenue à la normale. Dans la même soirée, le marché et les boutiques de la place ont commencé à fonctionner. Toutes les barrières érigées autour du camp ont été enlevées. Un officier du centre affirme avoir rencontré la nuit plusieurs de ces éléments en train de siroter un verre avec d’autres militaires du centre, au camp Salomon, un endroit populaire situé à 200 mètres du centre de brassage.
Néanmoins, le fait que les soldats du CNDP ont remis les armes dans leur propre dépôt et non au dépôt général qu’ils avaient cassé, inquiète les autres militaires du centre de brassage. D’ailleurs, les hommes issus du mouvement de Laurent Nkunda n’entendent toujours pas accepter le mixage avec ceux du bataillon commando, tel que cela leur est proposé.
Selon les mêmes sources, une délégation de la Structure militaire d’intégration (SMI) venue de Kinshasa, est arrivée jeudi même à Kamina. Elle devra, entre autres, remettre les macarons aux éléments brassés.
En rapport à ces événements de Kamina, le CNDP de Laurent Nkunda les déplore et les attribue à la discrimination qui, selon lui, existe au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Son porte-parole militaire, Séraphin Mirindi appelle le gouvernement central à prendre ses responsabilités.
Le ministre de la Défense, Tshikez Diemu, en mission de travail à Lubumbashi, n’a pas voulu s’exprimer sur cette question. Il a tout simplement indiqué que le gouvernement gère la situation de Kamina.
