Bunia: Alan Doss éclaircit les compétences de la Monuc et celles de la CPI

Alan Doss

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Les députés et sénateurs en vacances parlementaires demandent à la Monuc d’user de son influence sur la Cour Pénale Internationale, CPI, pour que cesse provisoirement toute poursuite judiciaire contre les seigneurs de guerre de l’Ituri. Ils l’ont signifié lundi au Représentant spécial du secrétaire général des nations Unies, Alan Doss, au cours de sa visite à Bunia. Ces députés ont soutenu leur démarche en déclarant que le transfert du colonel Mathieu Ngujolo, ancien leader du FNI, n’a pas facilité la poursuite du processus de pacification en Ituri, rapporte radiookapi.net

Le sénateur Bura Pulunyo: “Après l’arrestation de Ngujolo, vous avez vu que du coté d’Irumu, il y avait des problèmes, jusqu’à maintenant il y a des problèmes. Nous craignons que de tels problèmes puissent s’étendre. Pour la paix, je crois que ce qui se passe actuellement du coté d’Irumu, il faut l’éviter. Aujourd’hui on peut avoir un Ngujolo qui est parti, peut-être qu’on risque de créer un 2 ème Ngujolo. Voilà pourquoi, j’ai du demander au représentant spécial du secrétaire général des nations unies, de pouvoir intervenir auprès de la CPI, pour que les arrestations qui vont se faire aujourd’hui ou demain ici, se fasse après un certain temps. En les faisant maintenant, on risque d’avoir, un résultat contraire. Nous ne disons pas qu’il ne faut pas arrêter Ngujolo, chacun doit répondre de ses actes. Mais je crois qu’il faut chercher le moment approprié pour le faire “.

Face à cette demande, le responsable de la Monuc a tenu à préciser que la Cour pénale internationale a un mandant différent et parallèle à celui de son organisation. Selon Allan Doss, la CPI mène toutes ses actions en toute indépendance : “Pour nous Monuc ou les Nations Unies, la cour pénale internationale est une institution totalement indépendante et autonome, qui ne relève pas du tout de moi. Leurs décisions, leurs procès, tout ça se fait par eux-mêmes. Surtout le processus d’inculpation, d’arrestation, c’est décidé par eux-mêmes. La cour a son mandat, il y a un accord entre le gouvernement de la république démocratique du congo et la cour. L’action qui a été prise était en conformité avec cet accord, dans les statuts et le mandat de la cour pénale. Notre rôle n’est qu’un simple rôle de logistique. Les décisions, sur qui peut être poursuivi, les procès et les jugements, tout ça relève directement de la cour pénale et non pas de la Monuc “.

Pour le chargé de communication du Bureau sur terrain de la CPI à Kinshasa, les actions judiciaires menées par son institution a également pour objectif de pacifier la RDC en poursuivant les criminels. Un dossier réalisé par Sadala Shabani.