Katako Kombe : la population dénonce les tracasseries policières

Les habitants du ce territoire situé à plus de 700 kilomètres de Mbuji Mayi l’ont fait savoir à la délégation de la Monuc en visite de travail sur place. Selon l’Administrateur du territoire, la question a déjà fait plusieurs fois objet de discussions au sein du Conseil de sécurité du territoire, sans succès, rapporte radiookapi.net

Certains habitants rencontrés affirment que ces tracasseries se manifestent par plusieurs actes dont des arrestations arbitraires, l’extorsion des biens et parfois des coups et blessures. Selon Albert Lohata, administrateur de territoire intérimaire, ce problème a été plusieurs fois débattu dans les réunions du conseil de sécurité du territoire, mais sans succès. « La plupart des gens, surtout dans nos régions ici, qui sont devenus policiers, on ne sait pas là où ils ont suivi cette formation. Parfois, c’était des gens que la rébellion a trouvés dans les prisons et qui se sont transformés en policiers. On a demandé que l’on puisse remballer toutes les unités qui sont ici sur place pour nous envoyer des gens formés. »

Le commandant du commissariat de la PNC de Katako Kombe confirme les faits. Il déplore lui aussi le manque de formation des policiers mis à sa disposition. « Dans la police, on peut trouver certains éléments analphabètes, qui ne maîtrisent pas le règlement militaire, qui ne maîtrisent pas la loi non plus. Je dois vous avouer qu’il y a certaines bavures. Nous enregistrons certains cas d’arrestations arbitraires, certains cas de tortures, ou même d’extorsions. Même si quelqu’un est conscient d’un dossier judiciaire, et les policiers sont envoyés à sa recherche, au lieu de les recevoir, c’est déplorable, nos frères sont habitués à agresser massivement les policiers. »

L’inspecteur provincial de la PNC Kasaï Oriental prévoit la permutation des certains éléments de la police, dès son retour en province.