Affaire BDK : poursuite du débat à l’Assemblée nationale

Le débat commencé la veille à la chambre basse du Parlement autour de la question orale posée au ministre de l’Intérieur sur les événements malheureux survenus dans le Bas-Congo, s’est poursuivi ce jeudi au Palais du peuple. Tour à tour, des groupes parlementaires sont montés à la tribune pour donner leurs positions respectives sur le dossier, rapporte radiookapi.net

La plupart des intervenants, de la majorité comme de l’opposition, ont souligné la nécessité d’examiner avec sérieux et sans passion l’affaire BDK ainsi que les frustrations et injustices dont se disent victimes les populations du Bas Congo et même d’ailleurs. Toutefois, de la même voix, ces intervenants ont aussi indiqué que quelle que soit leur légitimité, ces frustrations ne peuvent en aucun être un alibi à un quelconque intégrisme. Ainsi, tout en affirmant la nécessité de rétablir l’autorité de l’état dans tout le territoire national, les députés ont dans l’ensemble de leurs interventions condamné l’usage exagéré de la force et la mort des personnes. Aussi ont-ils exigé des poursuites judiciaires à l’égard des personnes dont la culpabilité des massacres aura été établie ainsi que la prise en charge par le gouvernement des victimes de ces événements malheureux. Ils ont également préconisé la tenue d’une conférence qui réunirait les Ne kongo et l’autorité de l’Etat en vue de trouver une solution durable à ce problème. Concernant l’interdiction du mouvement BDK, les intervenants dans leur majorité ont indiqué qu’il s’agit d’une solution non durable qui, à terme, risque de produits des effets nocifs. Parce que ses adeptes seraient en ce moment là amenés à fonctionner dans la clandestinité avec possibilité de nuisance sur la paix dans le Bas-Congo.

Par contre, la plupart des députés ont souhaité que le Bundu dia Kongo définisse clairement son statut juridique : soit que c’est un parti politique, soit que c’est une organisation religieuse. A l’issue du débat, le ministre de l’Intérieur devra encore monter à la tribune pour répondre aux préoccupations des députés, avant que ces derniers proposent des recommandations pour le rétablissement d’une paix durable dans le Bas-Congo et dans tout le pays.