Enfants soldats
Les enfants sortis des groupes armés et recueillis au centre de transit de Bukavu se plaignent d’être constamment sollicités par les groupes armés. Pour Elson Malamu, coordonnateur de ce centre, il faut des mesures pour contraindre ces groupes armés à respecter leurs engagements pris à Goma, rapporte radiookapi.net
Une dizaine d’enfants ex-soldat sont formés à la menuiserie au centre de transit et d’orientation du Sat, situé à Karale, dans la commune de Kadutu. L’un d’entre eux avoue qu’il reçoit encore des sollicitations pour un nouvel enrôlement : « J’ai été enrôlé dans l’armée alors que je n’avais que 10 ans. Aujourd’hui j’en ai 16. J’ai déjà fait 3 ans dans ce centre. Mais ceux avec qui nous étions dans l’armée, et qui y sont retournés, me promettent 40 dollars pour retourner avec eux. »
Pour le coordonnateur de ce centre, ces enfants courent constamment le danger d’être à nouveau enrôlés. Un de ses anciens pensionnaires est déjà retourné dans un groupe pas très clairement définis. Elson Malamu avance quelques raisons de cette situation. « Ce qu’on a disponibilisé pour leur réinsertion ne pouvait pas les emmener à se prendre en charge. Il y a des communautés où ces enfants n’étaient pas acceptés malgré les efforts des uns et des autres pour les prendre en charge. »
Selon Elson Malamu, le problème demeure, et demande une grande sensibilisation. Il prône aussi des mesures pour contraindre les groupes armés au respect des textes auxquelles ils ont souscrit à Goma.
