Kinshasa : malaise à la fonction publique, le gouvernement boycotte les négociations

La rencontre qui était prévue mardi entre le gouvernement et l’intersyndical national de la fonction publique n’a pas eu lieu. Pour l’intersyndical, le gouvernement a donc choisi la politique de la chaise vide pour ne pas répondre aux revendications des agents et fonctionnaires de l’Etat. Par conséquent, ceux-ci vont être appelés à observer une grève générale, rapporte radiookapi.net

La Confédération des Syndicats de la fonction publique hausse ainsi le ton. Son président, M. Mukenge Mbuyi explique : « Ce qui nous divise avec le gouvernement, c’est son refus d’appliquer un barème uniforme pour les effectifs payés en février. Nous nous sommes mis d’accord avec ce gouvernement pour qu’il puisse payer tout simplement les agents qui ont été recensés à la fonction publique. En procédant de cette manière, on réalise une économie de 4 milliards de francs congolais. Mais on nous présente plutôt une économie de 2 milliards. En plus, il y a un montant de 770 millions de fc pour 33 agents que le Secope ne reconnaît pas. Qui a touché ces 770 millions au nom des enseignants ? Maintenant, nous nous réunissons au siège d’une centrale membre de l’intersyndical national. C’est là où nous allons prendre la décision de lancer le mot d’ordre de grève. »

Réagissant de son côté mardi soir, le ministre de la Fonction publique a plutôt parlé d’un malentendu. Laurent Simon Ikenge Isambola a affirmé à Radio Okapi n’avoir même pas été informé des différentes rencontres entre ses experts et l’intersyndicale de l administration publique, alors que ces rencontres ont habituellement lieu dans les installations de son ministère.