Ce programme vise la sécurisation, la pacification, la stabilisation et la reconstruction des provinces des deux Kivu. Les Bami ou chefs coutumiers du Sud-Kivu se disent frustrés car ils ne sont pas représentés dans les instances de prise des décisions. Le responsable en charge de la sous-commission humanitaire et sociale du programme les invite à la patience, rapporte radiookapi.net
Le président de l’alliance des autorités coutumières du Sud-Kivu, le Mwami Désiré Kabare, exprime sa préoccupation. « Si vous regardez la structure du programme Amani, que ce soit au niveau de la coordination nationale ou provinciale, aucun chef coutumier ne se trouve là. Donc, les chefs coutumiers se sentent frustrés. Il y a des aspects logistiques ou financiers auxquels nous, les chefs coutumiers, nous pensions que nous pourrions donner notre vision du programme. Mis, on nous réduit encore une fois au rôle de simple exécutant. On est là mais, nous ne pouvons que nous montrer sceptique quant à l’efficacité de notre contribution. »
En séjour à Bukavu, le responsable en charge de la sous-commission humanitaire et sociale du programme Amani, le professeur Mashako Mamba, assure que les Bami vont retrouver une place de choix lors de la mise en oeuvre du programme. « Il y a des travaux qui se font pour le calendrier des travaux et les structures qui vont gérer en province, là où habitent les chefs coutumiers. Est-ce qu’ils veulent jouer un rôle en dehors de là où ils ont autorité ? L’étape qui va être la plus importante, c’est la mise en œuvre. Elle se fait au niveau de chaque province. Je puis vous rassurer que les chefs coutumiers vont être partie prenante là où ils sont, pou gérer le programme. »
