La fin du déploiement des éléments du 12e bataillon intégré est intervenue le week-end dernier dans le territoire de Mwenga, à plus de 120 kilomètres à l’ouest de Bukavu. Ce sont des militaires fraîchement sortis du camp de formation de Luberizi et entraînés par la Monuc, qui succèdent ainsi à la 1033è brigade, redéployée, elle, dans le territoire de Kabare. Mais pour les nouvelles autorités militaires de Mwenga, la présence prolongée de certains éléments Mai Mai et celle des FDLR depuis plusieurs années, inquiète, rapporte radiookapi.net
Selon le commandant de ce bataillon, le colonel Biamungu, ses éléments sont appelés à contrôler tout le territoire de Mwenga et même certains territoires voisins, notamment Bwahungu, Mushinga et Mubumbano. Appuyé par l’administrateur adjoint du territoire, le colonel Biamungu a aussi noté la présence inquiétante de certains chefs Maï Maï et leurs hommes. Ces Maï Maï sont aujourd’hui incontrôlés par l’armée régulière. C’est le cas du colonel Nyakiliba et des majors Kapopo et Mahoro dont la présence est signalée successivement à Kalambi, Kalindi et Kigogo. Selon les autorités administratives et la société civile, une partie considérable de Mwenga demeure à ce jour sous administration des combattants Hutu rwandais des FDLR qui exploitent des carrés miniers.
Face à cette situation, le commandant du 12e bataillon intégré et entraîné, affirme avoir sollicité un supplément d’éléments dans la région. Demande à laquelle la 10e région militaire n’a pas encore répondu.
