Ntumba Luaba
Certains groupes armés de cette province et signataires de l’acte d’engagement, continuent le recrutement des combattants, parfois, moyennant de l’argent auprès des autres chefs des milices. Constat fait par le professeur Ntumba Lwaba, responsable du programme national de désarmement démobilisation et réinsertion, PNDDR et expert dans la commission mixte paix et sécurité, du programme Amani, au cours d’une mission de localisation des troupes qu’il a effectuée dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, rapporte radiookapi.net
Le professeur Ntumba Lwaba a indiqué notamment la présence de plusieurs enfants et des femmes au sein de ces groupes armés. Maisil s’est réservé de dévoiler les noms des groupes armés impliqués dans ce recrutement. « Il y a pas mal des groupes qui n’ont pas suivi le mot d’ordre de la commission qui leur a demandé de cesser tout recrutement. Mais, il y a en ce moment des groupes qui s’adonnent à l’achat des combattants des autres groupes armés, voire, même à l’achat de tout un bataillon. Sur l’ensemble, il n’y a qu’un seul groupe qui a reconnu détenir encore 6 enfants soldats. Et il y a un cas qui nous aussi étonné, c’est celui d’un enfant général, de 7 ans, dans un des groupes mai-mai du Nord-Kivu. Je ne citerais pas des noms, mais, il faudrait que la commission mette en garde ces groupes-là. Notre rapport est notamment destiné à la commission qui en tirera toutes les conséquences. D’où l’activité de remise des listes qui suivra sans doute, la descente sur terrain pour sensibilisation en ce moment. La remise des listes bloquées pourra avoir l’avantage de cesser tout mouvement de recrutement », a-t-il affirmé.
