Bunia: exploitation de l'or, déguerpissement des creuseurs artisanaux dans les concessions de l’Okimo

Près de 100 000 creuseurs d’or artisanaux sont sommés de cesser leurs activités dans les concessions de la société minière de l’Office d’or de Kilomoto (OKimo). La décision a été annoncée par l’administrateur délégué général adjoint de cette entreprise aux représentants des orpailleurs, au cours d’une réunion tenue le jeudi dernier à Mongwalu, à plus de 80 kilomètres, au nord de Bunia, rapporte radiookapi.net

Selon Jean Chrysostome Vahamwitt, en séjour en Ituri, ces creuseurs ont profité des périodes de troubles en Ituri pour occuper les concessions de l’OKimo et y exploiter illégalement de l’or. Il accuse le service de mines d’avoir délivré des documents autorisant les orpailleurs d’œuvrer dans ces concessions. L’administrateur délégué général adjoint a qualifié cet acte d’illégal. Il a indiqué que seul l’Okimo et ses partenaires ont le droit d’exploiter l’or dans ses concessions.

En réaction à cette accusation, le responsable intérimaire du service des mines à Bunia, Max Umudi, a estimé que les documents délivrés par ses agents sont conformes à la loi. Il a ajouté que l’Okimo a le monopole de l’exploitation industrielle dans sa concession, c’est-à-dire, les titres miniers dont l’entreprise dispose ne lui donne pas le droit de s’occuper de l’exploitation artisanale accordée aux creuseurs.

Quant aux orpailleurs, ils se disent prêts de se soumettre à la décision, mais demandent un délai de grâce afin de trouver un compromis pour éviter des tensions sociales, a fait savoir leur avocat, Me Kasamba Wanango. L’administrateur délégué général adjoint de l’Okimo leur a proposé de son côté l’organisation d’une assemblée générale au cours de laquelle l’Okimo et ses partenaires mettraient au point un plan social de réinsertion communautaire. Toutefois, Jean Chrysostome Vahamwitt a précisé que les autorités et même les humanitaires devraient s’impliquer dans ce plan