C’est le constat fait jeudi par le barreau du chef-lieu de la province du Kasaï Occidental, au terme d’une série de consultations gratuites organisées dans cette ville à l’occasion de la Journée nationale du barreau, rapporte radiookapi.net
132 prévenus ont ainsi été entendus à cette occasion. L’un d’eux, un jeune militaire, était désespéré. Il a affirmé avoir déjà passé 42 mois en prison sans être jugé. D’après lui, cette situation est à attribuer à « son chef ». Et, à l’issue de cette activité, le conseil de l’ordre des avocats de Kananga a, dans son rapport préliminaire, établi plusieurs catégories de prévenus lésés. Il s’agit, notamment, des prévenus oubliés par les juridictions qui les avaient jetés en prison, et ceux dont les dossiers évoluent très lentement. Les avocats attribuent ce désintéressement au statut social de prévenus.
Toujours selon le même rapport, l’auditorat militaire est classé parmi les juridictions qui favorisent la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires. Le barreau de Kananga reproche à cette structure, notamment, le manque de suivi. Une allégation rejetée par une source proche de l’auditorat militaire de la place. D’après cette source, l’auditorat militaire de Kananga ne met que 15 jours, à dater de l’emprisonnement d’une personne, pour établir la confirmation de la détention.
