Détournement des fonds : <a href="index.php?i=76&amp;word_tag=Licof ">Licof </a> et <a href="index.php?i=76&amp;word_tag=Copirep ">Copirep</a> unanimes, « il faut des sanctions »

Après que le ministre près le premier ministre ait révélé mardi le détournement de 1,3 milliard de USD, dont une partie en manque à gagner, déjà les réactions fusent. Pour la Ligue contre la Corruption et la Fraude, Licof, dénoncer, c’est bien, mais il faudrait que les auteurs soient réellement sanctionnés. Le Comité de pilotage pour la reforme des entreprises publiques, Copirep, va plus loin en proposant la reforme des entreprises publiques et le changement des gouvernants, rapporte radiookapi.net

L’information sur le détournement a été rendue publique mardi par la Commission interministérielle de la commission d’audit et de bonne gouvernance, au cours d’une communication à la presse à la primature. Selon Godefroid Mayobo, le gouvernement entend mener des actions en justice contre les personnes physiques et morales auteurs de ce détournement. C’est le bilan d’une année de travail effectué par la commission d’audit et de bonne gouvernance. L’audit a porté sur 3 régies financières, DGI, DGRAD et Ofida, et sur 6 entreprises étatiques dont l’Onatra, l’OCC, la Regideso, la SNEL, la Sonas et la RVA.

Réagissant à cette nouvelle, le président de la Ligue contre la Corruption et la Fraude, Rachidi Akida, pense qu’il ne faut pas s’arrêter au niveau de la dénonciation. Mais, ajoute-t-il, il faudrait que tous les auteurs soient réellement punis conformément aux lois du pays, et qu’ils restituent les biens volés : « Que le gouvernement continue d’abord à mener des investigations jusqu’à arriver à déterminer les coupables, les châtier, les transférer devant les juridictions compétentes, et que ces derniers [les coupables] puissent restituer les montants perdus. Mais, ce qui est malheureux pour nous, c’est qu’on puisse dénoncer ce détournement et, au bout du compte, on n’arrive pas à mettre la main sur le coupable, et surtout à le transférer devant la justice. Si vous vous rappelez, lorsqu’on avait dénoncé certains ministres dans le gouvernement passé, on les avait même révoqués, mais ces ministres n’ont jamais été inquiétés. Et, en plus, ils n’ont pas été déférés en justice, et ils n’ont jamais restitué les montants pour lesquels ils étaient reprochés. »

rnQuant au chargé des projets au Comité de pilotage pour la reforme des entreprises publiques, il préconise non seulement des sanctions. Lem’s Kamwanya il propose aussi la reforme des entreprises publiques, ainsi que le changement des gouvernants : « Cela dénote de la mauvaise gouvernance qui a toujours existé dans nos entreprises et dans nos différentes régies financières. On se rend compte que c’est des systèmes qui sont gangrenés par une corruption. Ça montre qu’il n’y a pas performance dans la gestion. Et cela appelle la nécessité de pouvoir reformer. Si on ne reforme pas, si on ne change pas de gouvernance, ça va être un système où chacun vient, il se dit, je vais me servir parce que c’est mon tour. Et, il sera entrain de priver, par ses actes, les bénéfices qu’aurait pu retirer une frange importante de la population. Pour moi, il faut des sanctions afin de donner des leçons pour améliorer la gouvernance de la chose publique dans notre pays. S’il n’y a pas de sanctions, cela prouve qu’il n’y a pas de justice. Quand il y a des problèmes comme ça, on situe les responsabilités. Et ceux qui sont responsables des abus doivent être sanctionnés sévèrement pour donner l’exemple. Si on ne le fait pas, on tombe dans l’impunité. »