Manono : après plus de 40 jours de résidence surveillée, le sous-proved demande sa libération

Le Chef de Sous Division de l’ EPSP demande aux autorités hiérarchiques de la province de mettre fin à sa mise en résidence surveillée depuis 44 jours à Manono . Il est accusé du détournement de 9 millions de FC de salaires des enseignants, pour la période 2005-2006, rapporte radiookapi.net

C’est le syndicat des enseignants qui accuse le Chef de Sous division. Ce syndicat avait rencontré en juin dernier le ministre de l’EPSP lors de la visite du gouverneur de province dans la région.

C’est au 44e jour de sa mise en résidence surveillée avec privation de mouvement que le Chef de Sous Division de l’EPSP demande à être libéré ou entendu devant un organe judiciaire. Munga Kisila Wa Ngoy, qui totalise 16 ans de prestation à Manono, rejette en bloc les accusations de détournement portées contre lui : « C’est une cabale. Si on a des preuves de ce dont on m’accuse, qu’on puisse me mettre à a disposition de l’administration et au niveau de la justice. En étant ainsi enfermé, je ne sais rien faire pour ma famille. »

La remise en liberté que réclame le sous-proved préoccupe les autorités locales. Au bureau du territoire, l’administrateur Joseph Mankoto Nke, embarrassé dans cette affaire, se dit exécuter l’ordre de la hiérarchie : « Si ça dépendait de nous localement, ou bien du conseil de sécurité de Manono, nous aurions déjà pris des options. Ça ne dépend pas de nous à Manono, mais à Kalemie où les choses tirent en longueur. »

Interrogé à ce sujet, le ministre Provincial de l’EPSP, promet de dépêcher dans un bref délai un émissaire sur les lieux pour tirer les choses au clair. Kabila Wa Nkulu demande notamment que le sous-proved soit entendu.