Le congrès sur le pétrole recommande la libéralisation du secteur pétrolier

Société petrolière Sozir à Moanda

Société petrolière Sozir à Moanda

L’avant-projet du code des hydrocarbures a été validé mercredi à Kinshasa au terme du premier congrès national sur le pétrole, gaz et exposition. Plusieurs recommandations formulées par plus de 300 experts nationaux et internationaux présents.

Ces recommandations portent sur l’exploration, la production, le transport, le stockage et la commercialisation des produits pétroliers. Selon les experts congolais, ces recommandations consacrent la libéralisation du secteur pétrolier en RDC tout en garantissant la défense des intérêts du Congo démocratique. Ce projet sera soumis à la délibération du gouvernement, avant son adoption par le parlement.

Le partage de production entre la RDC et les producteurs pétroliers est préféré au contrat de concession, caractérisant l’ancien partenariat. Ce système est plus gagnant pour la RDC, selon un expert, avec plus 30% de part de production, voire davantage en cas de grande réserve dans un gisement et d’augmentation du coût de brut sur le marché mondial. De même que la durée du contrat est négociée, et peut-être réduite, contrairement aux décennies consacrées dans le contrat de concession.
Ce texte accroît le rôle de l’Etat dans le contrôle des opérations des pétroliers, dont le respect de l’environnement. De même, il plaide en faveur des renforcements des compagnies étatiques évoluant dans le secteur. Cas du Sozir à moderniser pour le raffinage du brut congolais, de la Cohydro dans la conservation et la commercialisation des produits pétroliers, et Sep Congo dont le monopole est décrié, voit ses prérogatives réduites.

Les investissements dans l’exploration, la constitution des banques de données, ainsi que la formation de l’expertise nationale sont vivement recommandées.
Sur les interventions sociales, la répartition des richesses se fera conforment à la loi sur la décentralisation.

Pour un projet de code voulu libéral, aucune réaction n’a été enregistrée de la part des pétroliers étrangers.