Ville de Goma
Une journée « ville morte » est observée ce mercredi dans la ville de Goma, au Nord-Kivu tandis qu’à Bukavu, au Sud-Kivu, et à Kindu, au Maniema, des marches ont été organisées ce même jour. Dans les trois cas, les organisateurs des manifestations ont voulu exprimer leur soutien au programme Amani et dénoncer, ainsi, la reprise des hostilités au Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net
Toutes les activités commerciales de Goma sont restées paralysées ce mercredi. Les écoles, même privées, n’ont pas ouvert. La circulation des automobiles est aussi rare. C’est donc, une ville « morte ». Elle a été décrétée par la Société civile du Nord-Kivu pour affirmer son soutien au processus Amani, au plan de désengagement des troupes et dénoncer, en même temps, les caprices du CNDP qui boycotte sa participation depuis trois mois au programme Amani.
Dans la province sœur du Sud-Kivu, pour la même cause, près d’une centaine de ressortissants du Nord-Kivu et vivant à Bukavu, ont manifesté ce même jour dans les rues de cette ville. Sur leurs calicots et banderoles, on pouvait lire: “Non à la guerre au Nord Kivu”; “Pourquoi Nkunda résiste”; ou encore “A quand la pacification du Nord et du Sud Kivu ?” La marche, pacifique, s’est terminée devant le bureau du gouverneur de province où un mémo des manifestants a été déposé avec toutes leurs revendications.
Par ailleurs, à Kindu, une autre marche, initiée par l’AMP, s’est également déroulée ce matin. L’objectif était de « soutenir le président de la République, Joseph Kabila », de « dire non à la guerre, et de demander l’arrêt des hostilités sans condition aucune ». Sur plusieurs calicots on pouvait lire, notamment : « Nous sommes fatigués avec les guerres et que la Monuc fasse tout son possible pour que la guerre cesse dans l’immédiat sans condition ».
Après la lecture et la remise de leur mémo, les manifestants ont continué leur marche dans les rues, sous surveillance de la police. Aucun incident n’a été signalé.
