Goma : comment rendre opérationnel le plan de désengagement de tous les groupes armés ?

Allan Doss Programme Amani

Allan Doss Programme Amani

La question a été au centre des discussions samedi à Goma. Les acteurs de ces discussions, Ross Montain, représentant adjoint du secrétaire général de l’Onu en RDC, l’abbé Apollinaire Malu Malu, coordonnateur du programme Amani, la facilitation internationale avec le représentant de l’union européenne, Roland Van de Geer, ainsi que celui des Etats-Unis, les gouverneurs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, les autorités militaires de la province et le responsable du PNDDR et de la structure militaire d’intégration, rapporte radiookapi.net

Au cours de cette journée marathon, il a été question, dans la matinée, d’étudier des voies et moyens pour accélérer le processus de désengagement. Ensuite, dans l’après-midi, au cours de la conférence de presse qu’ils ont tenue, les officiels congolais et les représentants de la communauté internationale ont unanimement condamné la position actuelle du CNDP de Laurent Nkunda.

« Une déclaration ne change pas nécessairement ce qui se passe sur le terrain. Il n’y a pas que le CNDP qui est lié par les engagements de Goma. Il faut voir pour qui M. Nkunda parle », a souligné Ross Montain. Roland Van de Geer a pour sa part réaffirmé le soutien total de la facilitation internationale au programme Amani, seul cadre, a-t-il dit, où les revendications peuvent être examinées. « La facilitation internationale est unifiée dans notre soutien pour la travail de l’abbé Malu Malu et du gouvernement. On doit continuer avec le processus Amani », a indiqué le représentant de l’Union européenne.

Pour l’abbé Malu Malu, le programme Amani se poursuivra avec ou sans le CNDP. « Nkunda veut une rébellion. Mais laissons-le, seul, consommer son forfait. Par contre, restons vigilants pour que cela ne puisse pas de nouveau faire dérailler le processus de paix », a-t-il déclaré.