Laurent Nkunda, chef rebelle du CNDP accuse la Monuc de partialité dans une lettre adressée lundi aux Nations Unies. Le président de ce mouvement insurrectionnel se plaint des attaques de l’armée régulière, non condamnées par les Nations Unies. Et Laurent Nkunda de préciser que si la Monuc ne réagit pas, son mouvement va rompre tout contact avec les Nations Unies, rapporte radiookapi.net
Cette correspondance faite suite à celle du chef de la Monuc du 29 septembre dernier, qui concorde avec deux faits, notamment la nécessité d’un règlement pacifique de la crise a l’Est de la RDCongo ainsi que la tenue des négociations directes avec le pouvoir de Kinshasa, indique Laurent Nkunda.
La mise en œuvre du programme Amani n’ayant pas débouché sur des résultats probants, l’adhésion du CNDP n’était en aucun cas un chèque en blanc, précise dans ses termes, le président de ce mouvement politico-militaire qui décrie l’échec lamentable de ce programme, non issu de la conférence de Goma, toujours selon lui.
Du point de vue du CNDP, le seul texte le liait au pouvoir de Kinshasa est l’acte d’engagement, négocié à la conférence de Goma. Malheureusement, indique le leader du CNDP, ce texte est caduc. Aussi, renchérit-il, la facilitation internationale n’a eu qu’un rôle passif mais aussi lent.
Aussi, devant les propos provocateurs des autorités militaires congolaises, la Monuc s’est montrée impuissante, dit le président du CNDP. Et d’ajouter que la Monuc a perdu son caractère de neutralité et de partialité, en assistant les FARC, mais aussi le sens de son mandat.
D’où cette menace du CNDP, de rompre d’avec les nations Unies, si la Monuc n’accepte pas d’appréhender, la question de la défense civile sous son angle le plus objectif, confirme le chef du CNDP, dans cette lettre, dont copier a été adressée aux autorités au sommet de la RD Congo et au secrétaire général des Nations Unies.
