Kinshasa : choix du premier ministre, les politiciens s'entraccusent

Roger Lumbala

Roger Lumbala

Deux semaines après la démission du premier ministre Antoine Gizenga, le nom du nouveau premier ministre se fait toujours attendre. Pourquoi la désignation de son successeur prend-t-elle de temps ? L’opposition estime qu’il règne un désordre au sein de l’AMP tandis que la majorité au pouvoir justifie ce retard pour permettre au Palu de donner un candidat valable, constate radiookapi.net

Roger Lumbala, député national et président du groupe parlementaire de l’ordre des démocrates pense que c’est suite au désordre qui règne au sein de l’AMP que les choses tardent à venir : « La cacophonie au niveau de l’AMP s’est avérée aujourd’hui au moment où le pays a besoin d’un premier ministre vertébré capable de résoudre le problème de conflit à l’Est, résoudre les problèmes d’eau potable, de l’insécurité dans notre pays, le PPRD, le Palu, l’Udemo et alliés se sont mis à se disputer. Chaque parti politique propose son vaillant premier ministre. Ce qui a fait qu’aujourd’hui, le chef de l’Etat, dans cette confusion, n’était pas en mesure de designer le premier ministre. On nous laisse entendre qu’aujourd’hui, ils sont revenus à la raison, c’est-à-dire au respect des accords signés. »

PPRD : c’est au Palu de proposer un candidat valable

Du côté de l’AMP, on estime que ce n’est pas trop de temps passé, mais c’est pour permettre au Palu de proposer la nouvelle nomination. Maître Jean Mbuyu, député national PPRD : « Ça n’a pas pris trop de temps. Mais cela a pris quand même deux semaines. Le temps de donner la possibilité au Palu qui a signé la convention avec l’AMP et l’Udemo de pouvoir nous présenter une proposition sur la nouvelle nomination. Le chef de l’Etat a voulu aussi prendre ce temps pour consulter les différentes forces politiques au sein de la majorité, les différents partis, les députés nationaux, il a passé trois jours au palais du peuple pour arriver à consulter, à rencontrer et avoir une large opinion. »