New York : le gouvernement congolais saisit le Conseil de sécurité de l'Onu sur la guerre de l'Est

Réunion du conseil de sécurité au siège des Nations Unies

Réunion du conseil de sécurité au siège des Nations Unies

Le gouvernement congolais a saisi, mercredi à New York, le Conseil de sécurité des Nations Unies pour une réunion urgente sur la situation à l’Est du pays. L’information vient d’être confirmée par le ministre des Affaires étrangères congolais. Selon Mbusa Nyamwisi, Kinshasa a aussi saisi l’organe de politique et de défense de la SADEC, la Communauté économique des États de l’Afrique australe.

Dans une déclaration mercredi soir à New York, l’ambassadeur de la RDC aux Nations Unies a déclaré que Kinshasa accusait le Rwanda de se préparer à attaquer Goma. Selon Atoki Ileka, cette réunion demandée par les autorités de Kinshasa vise à prévenir cette agression.

Ce même mercredi, en ce qui concerne la situation à l’est de la RDC, le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole le ministre de l’information et de communication, accusait un pays voisin sans le citer. Émile Bongeli, qui s’exprimait sur la télévision nationale à l’issue du conseil des ministres, avait mentionné que de violents combats à l’arme lourde ont opposé mercredi les FARDC aux CNDP à Rumangabo et Ntamugenga dans le territoire Rutshuru. Selon lui, les seuls cadres pour résoudre la crise au Nord-Kivu reste le Programme Amani et le communiqué conjoint de Nairobi signé entre la RDC et le Rwanda en novembre 2007.
Par ailleurs, le gouvernement congolais invite la population du Nord-Kivu à soutenir les efforts des FARDC et ceux de la communauté internationale pour rétablir la paix dans cette province : « Après avoir quitté le programme Amani, ce mouvement qui a décidé de se transformer en rébellion ouverte viole systématiquement le cessez-le-feu et cherche à s’arroger les attributs reconnus à l’Etat. La nouvelle attaque menée par le CNDP vient d’augmenter la misère des populations dans l’Est de notre pays car plus d’un million des Congolais sont contraints à l’errance. Le gouvernement invite les populations à soutenir les troupes des FARDC et à leur faire confiance. Aussi, le gouvernement continue t-il à appuyer les efforts de la communauté internationale à travers la Monuc et la facilitation internationale. Le gouvernement de la République tient à rappeler le seul cadre pour une solution globale et durable de la crise reste le programme Amani ainsi que le communiqué conjoint de Nairobi. »

Le commandant des forces de la Monuc, le Général Vicente propose des opérations conjointes FARDC et MonucrnIl faut des opérations conjointes planifiées entre les FARDC et la Monuc. C’est ce que déclare le nouveau chef des Forces de la Monuc à l’issue de sa visite de 48 heures dans le Nord-Kivu au lendemain de la prise des fonctions samedi dernier à Kinshasa.
Le lieutenant général Vicente Diaz Villagas : « La Monuc a fait un grand effort pour assurer plus de sécurité aux gens, parce que il ne faut pas oublier que notre première mission c’est donner la sécurité, assurer la protection des personnes surtout on est dans l’humanitaire. Les FARDC pour faire des opérations conjointes il faut qu’ils soient conjointes. C’est-à-dire, qu’il faut qu’ils soient à côté de la Monuc et travaillent ensemble pour faire une opération déterminée pour un cas déterminé cas par cas. C’est-à-dire que si les FARDC commencent les opérations à sa propre volonté, la Monuc ne peut pas assurer ce qui va se passer par ce que la Monuc ne peut pas abandonner les gens qu’elle protège et comme on ne peut pas arriver partout. Il faut que les FARDC montent en puissance ce qui est entrain de se faire, la Monuc fait un effort , la Monuc est prête à le faire et l’a déjà fait et continue à le faire et on attend les bataillons encore pour former, pour instruire et nous sommes prêts à le faire, on attend qu’ils viennent et c’est les FARDC qui doivent fournir ces bataillons et petit à petit, il y aura une grande armée congolaise et c’est alors il pourront faire tout ce qu’ils voudront faire. »