RDC : mines antipersonnel, plus de 2 160 victimes et plus de 2000 sites minés, une loi anti mines en chantier

Sur plus de 2 160 victimes des mines enregistrées en RDC, 90% sont des civils. Ces chiffres ne représentent que le sommet de l’iceberg, selon le centre de lutte anti mines desNations Unies. Des statistiques révélées mardi à l’Assemblée nationale au cours de la présentation du projet de loi portant mise en œuvre de la convention d’Ottawa sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transport des mines anti personnel et sur leur destruction, rapporte radiookapi.net

Ce projet de loi a été jugé recevable à la chambre basse du parlement et transmis à la commission défense, sécurité et surveillance des frontières. Une fois adoptée promulguée, cette loi permettra à la RDC de bénéficier d’une forte assistance de la communauté internationale dans la lutte contre les mines.

Harouna Wedraogo, directeur du centre de lutte anti mines des Nations Unies, brosse la situation des zones minées en RDC : « Tout ce qui est comme mines antipersonnel puisse être enlevé, éliminé pour épargner la population qui doit vaquer à ses occupations de survie quotidienne, sans peur de ce danger. En tenant compte des chiffres dont nous disposons, c’est-à-dire des informations rapportées par des personnes bénévoles, des ONG travaillant sur le terrain, des observateurs de la Monuc, cela ne constitue qu’une part de l’ampleur du problème. Je prends l’exemple du district du Tanganyika, un petit district, avant l’étude d’évaluation, nous avions une cinquantaine de sites pollués, mais après l’étude, nous sommes arrivés à près de 500 sites pollués »