Population du Nord-Kivu fuyant l'insécurité
Dans le territoire de Lubero, les militaires FARDC sont de retour au front de Kanyabayonga qu’ils avaient quitté en début de semaine. Dans leur fuite alors, les militaires avaient pillé et s’ètaient livrés à diverses exactions contre la population civile à Kanyabayonga, Kayna, Kirumba, Miobwe et à Kasee, rapporte radiookapi.net
Les premiers camions chargés de militaires ont quitté la cité de Lubero mercredi soir pour Kanyabayonga. La Société civile locale confirme ce retour des soldats au front. Cependant, elle demande à ces militaires de restituer les biens volés à leurs propriétaires. Parmi ces biens, figurent des motos, des véhicules, des matelas et même les animaux de la basse cour, indique Fidèle Kambale, membre de la Société civile de Lubero.
Amisi Kalonda, administrateur du territoire de Lubero, reconnaît les faits. Il affirme avoir écrit aux autorités provinciales pour qu’elles aident la population à retrouver ses biens.
Pendant ce temps, les déplacés en provenance du sud de Lubero continuent d’affluer à Butembo. Ils déclarent qu’ils fuient l’insécurité dans les localités du sud de Lubero, Kanyabayonga, Kayna et Kirumba. La Made ou Mission d’aide aux déplacés, une ONG locale chargée du recensement des déplacés à Butembo, parle de 875 ménages enregistrés depuis le début des affrontements entre les FARDC et le CNDP dans le territoire de Rutshuru. La plupart d’entre eux sont dans des familles d’accueil. D’autres sont hébergés au camp des déplacés de Vusesa, sans aucune aide humanitaire, selon Médard Kakule, coordonnateur de cette ONG locale.
