Kinshasa : traitements inhumains, enlèvements, l'Asadho demande la fermeture des cachots de torture

Cas de torture

Cas de torture

L’Association africaine de défense des droits de l’homme, Asadho, demande au gouvernement congolais de fermer les lieux de détention où se pratiquent des tortures et autres traitements inhumains. Dans un communiqué publié mercredi, cette ONG dénonce également des arrestations et détentions arbitraires, rapporte radiookapi.net

Selon l’Asadho, 625 personnes sont détenues au-delà du délai légal de garde à vue. Elle demande au gouvernement le respect des instruments internationaux et régionaux signés par la RDC en matière de protection des droits de l’homme.
Georges Kapianga, président national adjoint de l’Asadho décrit un tableau peut reluisant des droits de l’homme en RDC : « Pour les cas de Kinshasa, M. Bitafo Mantina, agent, sur l’avenue Kananga, dans la commune de Ngaliema est arrêté en date du 28 octobre avec son chauffeur par plusieurs policiers au motif qu’il détenait des armes de guerre. Depuis lors, on les avait acheminés au cachot de Kin Mazière. Et selon les membres de leurs familles, ils ont fait l’objet de plusieurs actes de torture et depuis lors, il leur est interdit de recevoir toute visite. Parmi les cas de Bukavu, nous avons épinglé celui de M. Djuma Adisa, ancien Directeur général de la Direction général des migrations, DGM, arrêté depuis le mois de mai dernier et gardé comme ça. Il n’a jamais été présenté devant un juge pour qu’il puisse se défendre par rapport à tous ces faits »

De son coté l’ONG « La Voix des sans voix » dénonce la détention « sans droit de visite » de Emmanuel Monsale, activiste des droits de l’homme et de son ami José Kafuka, chargé de presse au ministère des Droits de l’homme. Ils sont détenus depuis vendredi au cachot de Kin Mazière parce que surpris en train d’échanger sur la situation politique du moment.