HRW : « environ 500 meurtres et 1 000 détentions, dont des tortures, dans le chef des forces congolaises de sécurité »

Human Rights Watch

Human Rights Watch

Dans un rapport publié ce mardi à Kinshasa, Human Rights Watch accuse les forces de sécurité congolaises d’avoir tué environ 500 personnes et d’en avoir détenu environ 1 000 autres, dont beaucoup ont été torturées en secret. Lors d’un point de presse, cette ONG internationale des droits de l’Homme affirme que cette répression brutale contre les opposants présumés a commencé pendant les élections de 2006.

Pour Human Right Watch, la répression se poursuit encore. Selon Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior à la division Afrique de Human Rights Watch, ce rapport établit que les agents de l’Etat ont particulièrement pris pour cible les personnes originaires de la province de l’Equateur ainsi que des adhérents du Bundu Dia Kongo, un groupe politico-religieux basé au Bas congo.

Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior à la division Afrique de Human Rights Watch, explique : « Les gens de l’Equateur et, spécifiquement, les tribus Ngbaka, étaient visés parce que, selon les agents de l’Etat, c’était des gens qui étaient avec l’ancien vice président Jean Pierre Bemba. Donc, pour les autorités, c’est des gens qui étaient des opposants. Les autres personnes visées étaient des gens du Bas-Congo et spécifiquement du Bundu Dia Kongo, qui étaient aussi considérés comme opposants. La plupart des fonctionnaires de l’Etat, avec qui Human Right Watch avait discuté, avaient nié qu’il y avait des meurtres, des tortures, et des arrestations arbitraires. Mais les preuves sont là. Ils avaient essayé de couvrir une peu leurs actions. Alors, plusieurs corps ont été jetés dans le fleuve, et plusieurs autres ont été enterrés dans des fosses communes en secret. »