Kinshasa : le gouvernement refuse de recevoir des Casques bleus originaires d'un pays sans le citer

Patrouille de la Monuc au Nord-Kivu

Patrouille de la Monuc au Nord-Kivu

Parmi les 3000 casques bleus en renfort à la Monuc. Au cours d’un point de presse tenu mercredi à Kinshasa, le ministre des Affaires étrangères, qui n’a pas indiqué le nom de ce pays, a annoncé que la RDC a adressé une correspondance à ce sujet au Secrétaire général de l’Onu.

Alexis Tambwe Muamba donne les raisons de ce refus : « le gouvernement a décidé de donner son avis sur les troupes qui viennent dans notre pays. Et les faits sont extrêmement graves. Nous venions d’alimenter Rumangabo et les unités de ce pays là ont laissé la libre voie pour que ce nous venons de fournir qui a coûté extrêmement cher soit pris par les troupes de monsieur Nkunda. Nous n’acceptons pas que l’on fasse chez nous n’importe quoi. Et désormais, nous agirons ainsi vis-à-vis des organismes comme la Monuc, nous agirons ainsi vis-à-vis des individus, nous agirons ainsi vis-à-vis des ministres des pays étrangers qui nous insultent. C’est-à-dire que nous prendrons des décisions, par exemple, que ces ministres ne viennent pas ici. »

La porte-parole de l’ONU a confirmé mercredi que le Secrétaire général, Ban Ki-moon, avait reçu une lettre du gouvernement congolais. Selon Michèle Montas citée par l’AFP, dans cette lettre le gouvernement congolais récuse certaines contributions en troupes. Elle précise qu’aucune mention n’est faite sur un pays en particulier.
Toujours selon la même source, Ce sera une question que le Secrétaire général devra étudier quand il faudra prendre une décision sur le déploiement effectif des troupes.

La France appelle au retour à l’esprit de Goma et de Nairobi

Par ailleurs, l’ambassadeur de la France aux Nations Unies a appelé au retour à l’esprit de Goma et de Nairobi pour une solution à la crise dans l’Est de la RDC. Concernant la position du gouvernement congolais en rapport avec les troupes de la Monuc, Jean Maurice a indiqué que la question est en discussion à l’Onu : « Ce que vient de dire le président Kabila a beaucoup d’importance. Dans le même temps, il faut être réaliste. Il faut être reconnaissant aux Etats contributeurs des troupes. Je pense à l’Inde, au Pakistan, au Guatemala, à l’Afrique du Sud. Tous ces pays et ces soldats se sont comportés de manière admirable. Pour l’instant ils ont évité le pire, et donc, la discussion ne fait que commencer, nous allons voir »