Un verre de bière
Les commerçants handicapés physiques ont interrompu depuis 5 jours la traversée de la frontière de Kavimvira, vers le Burundi voisin. Ils se plaignent de l’augmentation par l’Office des douanes et accises, Ofida, des taxes sur les boissons qui traversent la frontière vers Uvira. Selon leur porte parole, cette taxe sur l’importation est passée de 0,5 à 3,5 dollars américains par caisse de boisson, rapporte radiookapi.net
Déjà, la semaine dernière, une cinquantaine d’entre eux avaient fait un sit in devant le bâtiment de l’administration du territoire. Ils demandaient à l’autorité locale de plaider pour la réduction, sinon la suppression de cette taxe. Et justement l’autorité tenté d’apporter une solution.
rnEn réponse à cette plainte, la taxe, fixée à 3,5 USD par caisse de boisson, a été réduite de moitié. C’est l’administrateur du territoire d’uvira qui a plaidé pour ce cas. L’objectif, selon lui, est non seulement de protéger la Bralima qui paie les taxes à l’Etat contre la concurrence, mais aussi de protéger les handicapés physiques qui exercent ce commerce.
Du coté de commerçants, cette réduction ne suffit toujours pas. Ils souhaitent être exonérés de toutes les taxes, au regard de leur condition physique, avant de reprendre leurs activités. Cette plainte arrive au moment où les produits Bralima connaissent une flambée de prix sur le marché local. D’après l’association des consommateurs de Uvira, certains revendeurs négocient jusqu’à 1 000 FC la bouteille de Primus. Les consommateurs, trouvant ce prix un peu plus cher, se rabattent sur la Primus produite au Burundi, qui coûte 500 FC la bouteille, et la Amstel qui revient à 700 FC.
Un mois avant les fêtes de fin d’année, près de 250 à 300 caisses de boissons produites au Burundi voisin traversaient chaque jour la frontière de Kavimvira. Et souvent, les handicapés enfouient des bouteilles dans des sacs, en raison de 10 caisses par tricycles.
