Mbuji Mayi : « La décentralisation à l’épreuve de l’ethnicité, de la citoyenneté et de l’unité nationale »

C’est le thème d’un atelier national organisé à Mbuji-Mayi par l’ONG Seracob, Service de Renforcement des Appuis aux Communautés de base. Pour les participants à ces travaux, la mise en route de la décentralisation, telle que prévue par la constitution, exige de la population une participation responsable. Selon Seracob, cette exigence parait fondamentale pour vivre la décentralisation aisée sans entrer dans l’ethnocentrisme, rapporte radiookapi.net

Pour David Katumbi, membre de l’équipe pédagogique de ces assises, les politiciens ont une grosse responsabilité : « Il y a des problèmes ethniques. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que ce n’est pas souvent la population, mais ce sont les leaders d’opinion, religieux ou politiques, qui véhiculent des messages d’ethnicité. Mais la décentralisation n’est pas mauvaise en soi. Mais il fait faire comprendre à ces groupes bien ciblés, ce qu’est d’abord la décentralisation. La décentralisation ne signifie pas qu’on doit exclure les autres. On doit rester unis tout en gardant nos valeurs traditionnelles, mais positives. Pas les valeurs négatives d’exclusion, qui vont détruire la nation, pas de discrimination, d’ethnicisme ou de tribalisme, mais il faut accepter cette décentralisation pour le développement de vos milieux. C’est pour un développement rapide des Congolais là où ils se trouvent, puisque lorsque nous parlons parallèlement avec le pouvoir, nous n’allons pas asseoir la décentralisation. Donc, nous devons parler le même langage pour que la décentralisation, qui a été choisie comme mode de gestion, puisse arriver à la base sans pour autant entrer dans le divisionnisme. »