Crise financière : la Fec veut obtenir du gouvernement le report de l’application du deuxième palier du SMIG

Albert Yuma

Albert Yuma

Les opérateurs économiques, membres de la Fec (Fédération des entreprises du Congo), vont ouvrir à partir de ce samedi 27 décembre, et ce, pendant deux jours, des discussions avec le gouvernement pour examiner les voies et moyens de lutter contre les effets de la crise financière internationale. La rencontre a été initiée par le président de la République. De ces discussions, les investisseurs attendent du gouvernement, notamment, le report de l’application du deuxième palier du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), rapporte radiookapi.net

Les échanges devraient ainsi tourner autour des résolutions prises à la table ronde économique tenue à Kinshasa en septembre dernier. Concernant le SMIG, il devrait être de 3 dollars américains par jour à partir de janvier 2009. Face aux incertitudes dues à la crise financière internationale, la Fec souhaite que son application soit postposée. Par ailleurs, il y a plus d’un mois, les hommes d’affaires ont sollicité également l’allégement des taxes dans le domaine des télécommunications, des mines, du pétrole et dans ceux des productions des biens et services. Le président du patronat congolais, Albert Yuma, explique : « Etant entendu que l’Etat congolais ne peut pas, comme le gouvernement américain ou français, donner de l’argent aux entreprises pour les soutenir, la seule façon de les aider, c’est de prendre des mesures d’allégement fiscal, et particulièrement, demander l’annulation de certains arrêtés interministériels pris récemment qui viennent aggraver la pression fiscale sur les secteurs des mines, du bois, des télécommunications, des industries tabassicoles et brassicoles, en matières de droits d’accises. »

La crise financière internationale n’est-ce pas aujourd’hui un alibi pour mettre le gouvernement dos au mur ? Pour Albert Yuma, les opérateurs économiques n’ont aucun intérêt de mettre le gouvernement dos au mur. Ce serait, estime-t-il, affaiblir davantage le gouvernement et accélérer son incapacité à répondre aux préoccupations du secteur privé. « L’opérateur économique a investi pour gagner de l’argent, prospérer, créer de la richesse en payant ce qui est dû légalement à l’Etat », a fait savoir le président de la Fec.