Kinshasa : la nuisance sonore, un véritable fait de société

De jour comme de nuit, bistrots, officines de ventes de disques et autres Eglises font autant de bruit qu’il leur plaît. Et ce, malgré la décision du gouvernement interdisant les tapages nocturnes et diurnes. La plupart des Kinois ne savent plus vivre dans la quiétude, constate radiookapi.net

Selon un psychologue, habitant de Kinshasa, l’agacement relatif au tapage diurne et nocturne a des conséquences néfastes sur les générations présentes et futures : « Voyez maintenant. Quelqu’un aujourd’hui nous parle des enfants. Ils sont mélancoliques, méchants, tapageurs, en classe comme partout ailleurs dans les familles. Tout ça, c’est l’environnement dans lequel nous sommes. Les gens vivent stressés à Kinshasa. »

Le vice-ministre de la justice, Musonda Kalusambo, indique que la mesure d’interdiction des tapages nocturnes et diurnes reste d’application, car aucun acte n’a été pris pour abroger la précédente : « la mesure demeure. Nous voudrions juste que chaque citoyen soit rétabli dans ses droits, dans sa quiétude, et qu’il n’y ait pas de gens qui s’arrogent des droits au delà de ce qui n’est pas prescrit. Nous étions en contact dernièrement avec les représentants des églises de réveil. Ils nous ont promis qu’ensemble nous allons chercher à assainir le milieu. »

Pour l’inspecteur provincial de la police, le général Oleko, la police ne peut intervenir qu’en cas de plainte : « Lorsque les gens sont dans un concert, ils jouent et dansent. C’est une nuisance. Mais les gens qui sont dans la zone à côté, s’ils aiment ça, ce n’est pas une infraction. Il faut que ces gens puissent se plaindre pour dire : cet exercice là nous gène. C’est à ce moment là que ça devient une infraction. Si des gens se sont plaint et que la police n’a pas réagit, en ce moment là, c’est la faute de la police. »