Kinshasa : arrestations arbitraires, le Sénat interpelle le gouvernement

Le sénat a adopté lundi, moyennant amendement, les recommandations sur les arrestations arbitraires, les détentions illégales et torture de plus de 50 personnes, dont plusieurs ressortissants de l’Equateur. Parmi ces exhortations au gouvernement figurent la révision des procédures d’arrestations et l’ouverture d’un procès public, note radiookapi.net

Selon le président de la commission ad hoc mise sur pied pour élaborer ces recommandations, la tâche n’a pas été aisée. Raymond Omba indique que l’initiateur de l’interpellation s’était plutôt penché sur la procédure utilisée lors de ces arrestations et détentions : « Nous avons abondé dans le sens de notre collègue, c’est dans le respect de la forme. On a dit qu’après 48 heures, il faut passer devant un juge. Si ces 48 heures, alors, on peut augmenter le délai aussi longtemps que nécessaire. Mais, il faut que ça soit selon la loi. Quant aux arguments qu’avaient avancé les membres du gouvernement, nous sommes bien d’accord. Si ces gens ont réellement attenté à la vie de la nation, qu’on les traîne devant la justice et qu’ils connaissent un procès en bonne et due forme. »

Selon les interpellés, les ministres de l’intérieur, de la défense, de la justice et des droits humains, les personnes sous les verrous, en majorité des policiers et des militaires, ont avoué avoir participé à un mouvement insurrectionnelle visant à déstabiliser les institutions. Des aveux, réagit le sénateur Jacques Djoli, l’interpellant, obtenu pour la plupart sous la torture.