Environ 40% de la population de Faradje est déjà retournée. Cette cité, située à environ 100 kilomètres de Dungu-centre, a été vidée de toute sa population, le 25 décembre 2008, suites aux massacres perpétrés contre des civils par des rebelles ougandais de la LRA. Les habitants de Faradje continuent à vivre dans la peur, malgré la présence d’éléments FARDC déployés pour les sécuriser, rapporte radiookapi.net
C’est chaque jour que ces habitants retournent par vague de familles. Parmi eux, il y a ceux qui proviennent, notamment de Sambia. Un autre village attaqué le week-end dernier par les troupes de la LRA, où certains rescapés de Faradja avaient pourtant trouvé refuge. La société civile locale signale la présence de 6.000 personnes sans abri dans la cité. Aucune école n’a encore rouvert ses portes. L’hôpital général de référence n’a repris les activités que lundi dernier, grâce à un lot des médicaments fournis par l’ONG Médecins sans frontière. Mais, cette formation sanitaire avait perdu tous ses matériels de chirurgie, de laboratoire et de maternité, emportés par des rebelles.
Sur le plan sécuritaire, les patrouilles sont régulièrement organisées conjointement par la police, les FARDC et les éléments d’autodéfense populaire. Une action qui ne rassure pourtant pas les habitants. Ces derniers redoutent le retour des éléments de la LRA dont la présence serait signalée dans une forêt environnante. La société civile et les clergés catholiques de la place suggèrent le déploiement de l’armée ougandaise, au regard des maigres moyens logistiques qui caractérisent les soldats congolais à Faradje. Ils ne disposent de mobilité, ni d’outils de communication.
Par ailleurs, cinq personnes identifiées comme des rebelles ougandais de LRA, ont été capturés jeudi, par les habitants du quartier Esefe à Aru-centre, à plus de 260 kilomètres au nord de Bunia. D’après l’administrateur de ce territoire, ces hommes, qui ne disposaient pas d’armes, ont été remis aux autorités politico-administratives locales.
Selon la même source, ces présumés LRA sont détenus au cachot de la police d’Aru, en attendant leur transfert en Ouganda, leur pays d’origine. Notez que cette arrestation élève à 6, le nombre de personnes identifiées comme des membres de LRA déjà appréhendés, depuis le début de ce mois, en territoire d’Aru.






