RDC : le gouvernement maintient le Smig à 3 dollars par jour

Manifestation sur le Boulevard du 30 juin à Kinshasa (archive)

Manifestation sur le Boulevard du 30 juin à Kinshasa (archive)

L’application du Salaire minimal interprofessionnel garanti (Smig) est gardée à 3 dollars par jour, au taux de 550 FC, soit 1 680 FC, à partir de janvier 2009. C’est la note circulaire du 6 février dernier, signée par le ministre de l’emploi, qui donne cette précision, rapporte radiookapi.net

. L’exécution de ce deuxième palier du Smig est au centre d’une polémique entre le patronat et les employés. Il y a dix jours, les organisations patronales s’appuyant sur la crise financière, avaient sollicité un report sur l’exécution de ce palier. Les organisations syndicales se disent plutôt satisfaites de l’ordonnance présidentiellernLe moratoire de six mois n’est accordé qu’aux entreprises agro-industrielles employant moins de 20 personnes. Dans d’autres entreprises, les travailleurs s’entendront avec leurs employeurs. Mais avant tout, une commission devra certifier que ces sociétés sont en difficulté économique. Cette commission a été créée par le ministère de l’emploi il y a trois jours. Ses 15 membres proviendront des trois parties concernées c’est-à-dire le gouvernement, les entreprises et les syndicats.

Cette nouvelle structure, est créée pour suivre l’application du Smig. C’est elle qui proposera également si une entreprise en difficulté économique doit bénéficier d’une réduction de taxes. Et ceci, après des enquêtes sur terrain sur les salaires et le panier de la ménagère. Concrètement, les membres de la commission Smig ne sont pas encore désignés. Sur terrain, employeurs et employés, prudents, n’attendent que les résultats de cette structure.

Les syndicalistes se disent plutôt favorablesrnLes Syndicats des travailleurs accueillent favorablement la dernière décision du ministre du Travail concernant l’application, à partir du mois de janvier 2009, du deuxième palier du salaire minimum interprofessionnel garantie, Smig. Ce second palier se chiffre à 1680 Francs congolais. L’Union nationale des travailleurs du Congo, UNTC, estime cependant que ce SMIG est inférieur par rapport à la réalité du pays.

« Notre réaction est très favorable à l’application du 2e pallier et d’ailleurs ça été confirmé convenablement par l’ordonnance du président de la République. Cela ne vient pas d’une imposition, ça vient d’une négociation. Nous avons mis sur pied une commission tripartite pour l’évaluation et le suivi de l’application du Smig, que ce soit le premier palier, que ce soit le deuxième ou le troisième palier. Nous pensons que c’est une bonne chose. Heureusement, le gouvernement nous a compris que nous avions raison. Le deuxième palier doit être appliqué tel que prévu par l’ordonnance. Nous avons des conventions collectives qui prévoient des négociations dans chaque entreprise. Nous pouvons mettre sur pied la manière dont on va appliquer ce Smig-là. », déclare Augustin Kabulo, président de l’UNTC.