Kinshasa : Bit-Ipec, échanges sur les expériences de réinsertion des enfants soldats

Les enfants soldats

Les enfants soldats

Comment réinsérer les ex-enfants soldats qui ont au moins 16 ans, c’est-à-dire qui peuvent être orienté vers l’emploi ? La question était vendredi au centre des échanges au cours d’un atelier dans la capitale congolaise. Le BIT, les ONG et d’autres partenaires ont échangé leurs expériences autour du projet BIT/Ipec, rapporte radiookapi.net

Ce projet porte sur la prévention du recrutement des enfants dans les groupes armés et la réintégration des enfants affectés par les conflits armés au Burundi et en RDC. Il a permis, selon les experts, d’orienter des ex-enfants vers des métiers pendant 5 ans.

Selon Andemel Toudjida, directeur du Bureau international du travail (BIT), l’épine dorsale de la réussite du programme DDR se trouve dans la réinsertion. « Si la réinsertion réussit, ceux là qui ont porté les armes et qui ont décidé de ne plus être des militaires, peuvent avoir un emploi qui leur permet d’avoir des revenus pour faire face à leurs besoins élémentaires et ça permet une vie décente avec un travail décent », a-t-il expliqué. D’après la même source, le projet a permis, notamment, à faire de certains ex-enfants soldats, des fabricants des guitares, des chaussures et du savon. C’est grâce à ces produits fabriqués par eux-mêmes que ces ex-enfants parviennent à avoir des revenus, a souligné Andemel Toudjida. Dans la présentation, cela s’appelle le kir « GERME », a précisé le directeur du BIT. Ce qui signifie : « Gérer mieux votre entreprise ». « Ces gens qui sont formés deviennent des hommes d’affaires qui peuvent s’insérer dans la vie économique tout en oubliant des affres de la guerre et en devenant utiles au pays », a insisté la même personnalité.