Vital Kamerhe est sous pression de l'AMP, dénonce la Voix des Sans Voix

Les membres du 1er bureau de l'Assemblée nationale

Les membres du 1er bureau de l'Assemblée nationale

La Voix des Sans Voix (VSV) dénonce la pression exercée sur le président de l’Assemblée nationale en vue d’obtenir sa démission du bureau. Une pression qui provient de l’Alliance pour la majorité présidentielle, indique le chargé d’enquête et d’investigation de cette ONG. Ce que l’AMP nie cependant. Quant à l’Udemo, elle invite l’AMP à une concertation sur la question.

Olivier Kungwa, chargé d’enquête et d’investigation de la VSV explique : « Vous vous rendez compte que, uniquement parce que Vital Kamerhe avait fait une déclaration concernant l’entrée non déclarée des troupes rwandaises au Congo, qu’il est devenu à ce jour une victime de son parti politique. Et en plus, c’est aujourd’hui tout le bureau de l’Assemblée nationale qui a démissionné. Et pire encore, c’est au moment où l’Assemblée nationale est en vacance parlementaire. Est-ce que vous trouvez cela normal ? [La pression], ça ne peut venir que des responsables de l’AMP, ces gens qui ne veulent pas que Vital Kamerhe continuent à exercer au niveau de l’Assemblée nationale. »

AMP : « c’est au PPRD de clarifier la situation »

L’Alliance pour la Majorité Présidentielle nie exercer une quelconque pression sur le président de l’Assemblée nationale. Selon le membre du bureau exécutif de l’AMP, Koyagialo Ngbase Te Gerengbo, elle a plutôt demandé au PPRD de l’éclairer sur la crise qui prévaut à l’Assemblée nationale : « Nous avons demandé au PPRD, parti auquel appartient le président Kamerhe, de clarifier la situation. Si nous demandons au PPRD de clarifier la situation, ça n’a aucun rapport avec une hypothétique pression que l’AMP serait entrain d’exercer sur le président Kamerhe. Nous aimerions savoir, quelle est, en ce qui concerne le PPRD, la position de son représentant. Le PPRD nous rendra certainement compte dans les heures à venir, parce que nous avons rendu public les communiqués, si je ne me trompe pas, le jeudi. »

Par ailleurs, l’Union des démocrates Mobutistes (Udemo), parti membre de l’AMP, invite l’AMP à une concertation sur la question de démission des membres du bureau de l’Assemblée Nationale.

D’un autre côté, le Cojeski, collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo Kinshasa, invite les députés nationaux à mettre de coté leurs clivages politiques pour agir en hommes libres et responsables.

Une crise parlementaire toujours croissante

Les premiers à rendre le tablier, mardi 25 février, sont Brigitte Kalaba, questeur adjoint, et Christophe Lutundula Apala, premier vice-président. Tous les deux sont, comme Vital Kamerhe, membres de l’Alliance de la majorité présidentielle.

Le lendemain, c’est-à-dire mercredi, le président de l’Assemblée nationale fait sa première apparition au Palais du peuple, depuis son retour au pays. D’après ses proches, Vital Kamhere s’est rendu dans ses bureaux pour une séance de travail.

Trois autres membres du Bureau ont présenté également leur démission. Cela a été annoncé officiellement vendredi par l’AMP. Il s’agit de Marc Mvuama, 2e vice-président, Grégoire Katende wa Ndaya, rapporteur et le questeur Modeste Bahati. Après ces cinq démissions, l’AMP attendait que les deux autres membres restants, c’est-à-dire, le président Kamerhe et le rapporteur adjoint Eugide Ngokoso, se prononcent, du moins par leurs partis politiques interposés, le plus rapidement possible, pour permettre à la majorité de doter l’Assemblée nationale d’un nouveau Bureau. Le même vendredi, l’entourage du président de l’Assemblée nationale précisait que la question de sa démission ne se posait plus. Ce dernier comptait à cet effet, déposer sa lettre de démission le 15 mars prochain à la plénière qui l’a élu.

En réponse a l’AMP, l’Udemo, est sortie de son silence le samedi en invitant l’Alliance pour la Majorité présidentielle a une concertation sur la question de la démission du bureau de l’Assemblée nationale. L‘Udemo déplorait également avoir été informée par la presse plutôt que par les voies de communications d’usage avec ses partenaires.

Pour la démission ou non de Eugide Ngokoso, membre de l’Udemo et du bureau de l’Assemblée nationale, le parti mobutiste promet de consulter le groupe parlementaire des forces du centre, puisse qu’il s’agit d’une question parlementaire.