Likasi : accrochages entre cheminots et policiers, 2 blessés par balles

Train de la SNCC

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Deux personnes blessées par balles, la maison du responsable de la Société nationale des chemins de fer du Congo, SNCC/Likasi, saccagée, c’est le bilan des affrontements qui ont mis aux prises tôt hier mercredi, les agents de cette entreprise et les éléments de la police de Likasi. Le directeur de la SNCC accuse ces agents d’être auteurs de ces casses. Accusation que les agents rejettent, rapporte radiookapi.net

Tout commence vers 4 heures du matin. Un groupe de policiers arrive dans les installations de la SNCC pour, indiquent des témoins, les sécuriser. Cette présence est considérée comme une provocation de la part des agents de cette entreprise. Vite, ces derniers convoquent un rassemblement des leurs. Il s’en suit un affrontement entre les deux parties. D’un côté, les agents, armés de pierres, de l’autre, les policiers armés de fusils. Deux agents sont blessés par balles. Ils sont à présent soignés dans la salle d’opération, explique le président de la délégation syndicale de la SNCC/Likasi.

Une descente punitive est organisée par des agents. Direction : la résidence du directeur régional de la SNCC. Sa maison est pillée et saccagée, un membre de sa famille tabassé. Le directeur Romain Nawej accuse les agents d’être responsables de ces actes de vandalisme : « C’est un problème d’information. Ce qu’ils ont fait, ce n’est pas bon. Mais ils doivent comprendre que nous sommes dans une ville où il y a les autorités qui prennent des décisions comme ça. Vous pensez que moi je peux prendre des militaires comme ça et les amener là-bas ? »

Accusation rejetée par la délégation syndicale. « C’est un mouvement non contrôlé et donc les déclarations du DR (Directeur de région) ne sont que présomption. Ce sont des privés de l’extérieur qui ont entendu le retentissement des balles et qui sont sortis pour commettre ces actes là. Les agents sont au camp jusqu’à présent », rétorque Tambwe Tshibondo, président de la délégation syndicale.
Les hommes en uniforme affluent dans le camp. Ce qui fait monter la tension, indique Tambwe Tshibondo. Il déclare : « Jusqu’à présent, nous ne connaissons pas celui qui est en train de les envoyer parce que la délégation syndicale n’a pas demandé l’envoi des militaires. Tous les agents sont décidés, ils seront tous massacrés »