Le monde entier célèbre ce dimanche 8 mars la journée internationale de la femme. A Kinshasa, une grande cérémonie se déroule encore en ce début d’après-midi sur le boulevard triomphal devant le stade des Martyrs. A cette occasion, la première dame de la République, Olive Lembe Kabila, a ouvert le défilé, indique radiookapi.net
A la suite de l’épouse du chef de l’Etat, des femmes provenant de différentes couches socioprofessionnelles de la nation marchent sur le boulevard triomphal. Elles dénoncent les violences dont elles sont victimes.
Avant le début de la marche, des allocutions ont été prononcées pendant près d’une heure et demi. Parmi ces allocutions, il y a eu celle du chef de la Monuc. Alan Doss a lu le message de Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, à l’occasion de la journée internationale de la femme.
Dans ce message, Ban Ki Moon condamne les violences faites aux femmes et en appelle à l’union de tous pour endiguer ce fléau : « Nous devons œuvrer ensemble pour dire haut et fort que la violence, quelle qu’en soit la forme et les circonstances, ne sera plus tolérée. Il nous faut des politiques économiques et sociales qui favorisent l’émancipation des femmes. Il nous faut des programmes et des budgets pour promouvoir la non violence. Il faut améliorer l’image des femmes dans les médias. Il faut des lois qui érigent les violences en crimes, qui obligent les auteurs à répondre de leurs actes. Il le faut, et il faut faire respecter ces lois. En cette journée internationale de la femme, engageons nous tous à agir pour changer les choses. »
L’épouse du chef de l’Etat s’est aussi adressée aux participants à cette cérémonie. Dans son message, Olive Lembe Kabila a demandé l’implication de l’homme pour mettre fin aux violences faites à la femme. Elle a appelé les hommes congolais à une attitude plus responsable, soulignant que les violences sur les femmes sont commises majoritairement par les hommes. La 1ère dame de la République a également stigmatisé la polygamie et les relations extraconjugales qui sont, selon elle, à la base notamment de la propagation du VIH/Sida.